La tendance à l’utilisation de logiciels libres open-source sur les ordinateurs du gouvernement s’accélère en Allemagne….
Après les Pays-Bas qui se sont engagés fin Avril 2020 dans une politique de « logiciel libre par défaut » (open-source) au sein des institutions publiques. Après les municipalités de Schleswig-Holstein, Thuringe, Brême, Dortmund et plus récemment Munich. C’est au tour de la ville-état de Hambourg de rejoindre cette tendance à l’utilisation de logiciels libres sur les ordinateurs du gouvernement en Allemagne.


l'Allemagne tourne le dos à nouveau à Microsoft...
Avec cette décision, Hambourg rejoint un nombre croissant d'États et de municipalités allemands qui se sont déjà engagés sur cette voie. La décision de Hambourg est néanmoins remarquable, car la ville a toujours été très fortement orientée vers Microsoft
Peter Ganten, président de l'Open Source Business Alliance basée à Stuttgart.
... et souhaite que les softs financés par le contribuable soient libres
En substance, la municipalité exprime sa préférence au principe du logiciel libre pour ce qui est des acquisitions au sein des ses départements. De plus, le développement de logiciels libres par les agences gouvernementales n’est pas en reste. Effectivement, la priorité est à l’ouverture du code source sauf pour des cas spécifiques comme la nécessité de prendre en compte l’inclusion de données personnelles ou confidentielles.
Ceci pourrait bien inclure l’introduction d’un système bureautique open source appelé Phoenix pour l’usage du parlement local de Hambourg. Ce logiciel est fourni par Dataport, une institution à but non lucratif qui fonctionne sous mandat du gouvernement pour créer les logiciels libres de la fonction publique allemande. Il se présente sous la forme de plusieurs modules. Jusqu’à présent, les modules de messagerie et de vidéoconférence sont déjà utilisés par quelques d’établissements d’enseignement à Hambourg.


Phoenix est basé sur un système de cloud privé qui peut être exécuté à partir des serveurs ou des systèmes internes d’un utilisateur. Le développement et le déploiement d’autres modules bureautiques ont été retardés en raison de la pandémie du COVID-19. Le projet inclura, à terme, le traitement de texte, la comptabilité et les calendriers.
Un porte-parole de Microsoft a déclaré au site technologique allemand Heise que : « l’entreprise ne considérait pas cette décision comme une attaque, Microsoft utilisant et développant actuellement des logiciels open source et se félicite de la concurrence loyale ».
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Argent public? Code public!


En fait, cette décision vient d’allonger une liste d’entités en faveur de l’initiative de la campagne « Public Money ? Public Code ! » visant à établir l’open-source comme norme pour les logiciels financés par les pouvoirs publics. Dirigée par la FSFE, (Free Software Foundation Europe)
Cette initiative, lancée en 2017, vise à sensibiliser l’importance des décisions d’octroi de licences. Et ainsi, d’aider les administrations publiques à maîtriser pleinement leurs infrastructures numériques afin d’établir des systèmes fiables. Cette initiative a été signée par plus de 28000 personnes et quelque 190 organisations.
Le logiciel libre donne à chacun le droit d’utiliser, de comprendre, d’adapter et de partager des logiciels. Ces droits contribuent à soutenir d’autres droits fondamentaux comme la liberté d’expression, la liberté de la presse et la vie privée.
Le logiciel est profondément impliqué dans tous les aspects de notre vie. Il est important que cette technologie nous habilite au lieu de nous restreindre. Le logiciel libre donne à chacun le droit d'utiliser, de comprendre, d'adapter et de partager des logiciels. Ces droits contribuent à soutenir d'autres droits fondamentaux comme la liberté d'expression, la liberté de la presse et la vie privée.
FSFE